Melon soaker

25 March 2009

La différence: Le temps de savoir ce qui se passe et l'espoir de l'accouchement que je veux vraiment!

J’y pense depuis un petit bout à ce billet en français sur le suivi de cette deuxième grossesse et de l’accouchement qui s’en vient.

Background : Ma fille est née d’un accouchement vaginal, mais ça me tape sur les nerfs quand il est appelé accouchement naturel . Elle est née à la suite de trop d’interventions à mon goût. Je devrais écrire le récit de sa naissance bientôt, pour exorciser mes fantômes d’accouchement avant le prochain.
Lorsque j’étais devenue enceinte avec elle, j’ai essayé de me trouver une sage-femme : pas de chance, la demande étant ce qu’elle est, elles étaient toutes bookées solide. Mon médecin de famille pratiquant dans un hôpital trop loin de chez-moi à mon goût pour y aller pour la naissance, j’ai été suivie par un obstétricien dans la cinquantaine absolument génial, mais obstétricien tout de même... Il n’avait que 15 (20 max) minutes de disponible par rendez-vous... Pratique oblige... Mon 41 semaines et demie est arrivé, est venu le temps de parler d’induction. Il m’a dit clairement indiqué qu’il ne croyait pas que la politique courante soit pour le mieux, mais comme l’hôpital local n’avait pas les ressources pour faire des tonnes de non-stress tests préventifs et des échographies de suivi à la fin, etc, il en venait trop souvent à son goût à provoquer le travail... Le système hospitalier fait aussi que tu as la luck (ou badluck) d’avoir qui est de garde lors de la naissance...
Pi le postpartum dans une chambre lit d’hôpital j’ai trouvé que ça faisait dur... Du papier de toilette qui fait mal, un lit pas assez grand pour s’y assoupir sécuritairement avec un bébé, un ti bout de comptoir pas assez large pour y changer une coucher, des politiques bizarres dont je pourrai parler dans l’autre récit, etc...
En tout cas, elle est née en un morceau et en santé, en pleine tempête de neige vancouvéroise, avec ses 8 ½ livres et 21 pouces et 3/4, et ai réussi à éviter de me faire couper inutilement, même si j’ai passé pas mal trop proche à mon goût, pi on est sorti relativement rapidement.

Cette fois, j’ai une sage-femme (bein 2). En fait je l’avais avant même d’être enceinte.
T1 a ouvert une pratique dans le même bureau que ma chiro et je lui avais parlé l’an dernier quand on s’essayait. Elle me gardait une place en réserve chaque mois.
Elle m’a suivi tout de suite pour mes deux fausses couches. Quel soulagement. Elle m’a rassurée. M’a encouragée à me bercer et à rester dans mes affaires quand j'ai commencé à saigner, a été en contact fréquent pour s’assurer que tout était beau, sans que j’aille besoin d’aller à l’hôpital pour me faire confirmer l’inévitable. M’a rassuré à 10 heures le soir que mon désir de garder mon petit bébé de 10 semaines était normal, que je n’avais pas tirer la flush sur la toilette pi qu’un enterrement de fétus n’était pas fou et dégueulasse... Elle nous a fait un rendez-vous de suivi à mon mari et moi et un GROS serre-fort avec ça.
Puis elle a recommencé à me réserver une place dans son horaire...
J’ai recommencé à la voir tout de suite en septembre lorsque j’ai eu mon petit +++. À ce moment, une collègue tout aussi géniale, T2, s’était ajoutée.
La grossesse courante, T1 et T2 m’ont offert des tests HCg autant que j’en avais besoin pour ma conscience d’esprit, même quand elles trouvaient que ça ne valait plus la peine (et que j’avais assez mal au coeur pour assumer que le bébé était bien implanté).
T1 a retenu sa respiration avec moi et s’est réjouie avec nous pour ce petit coeur qui battait, tellement plus que juste les petits rendez-vous routiniers du doc...

Je les adore ces deux femmes que je vois en alternance. Un rendez-vous avec elles c'est 30-45 minutes. Si on n'a plus rien à dire concernant la grossesse, on parle d'autre chose question de bien se connaître avant le grand jour. Elles ont toujours des vidéos et des livres à prêter. Mon mari est le bienvenu aux rendez-vous. Ma fille aussi. Elles la laissent même les "aider" à prendre ma pression et mesurer ma bedaine!
Quand vient le temps de faire un test, on en parle de long et en large. T2 m'a même surprise lorsque nous parlions du test de diabète et qu'elle m'a avoué n'avoir aucune idée à quel point le jus qu'on nous fait boire est mauvais, puisqu'elle a eu 3 enfants et ne l'a jamais fait. Malgré ça, elle ne m'a pas poussé à refuser. C'était vraiment mon choix.

À ma demande, elles m'ont montré comment tâter mon ventre pour sentir mon utérus afin d'avoir une meilleure idée de la croissance de bébé entre les rendez-vous plus espacés du début.
T2 m'a aussi cru et respectée quand j'ai affirmé sentir des mouvements à 11 semaines. Même si c'est trop tôt "by the book", elle m'a cru et s'est émerveillée avec moi.

Récemment on parle de position du bébé, et elles me guident toujours après et me montrent les parties du corps du bébé qu'elles ont identifiées pour que j'apprenne moi-même à avoir un "feel" de ce qui se passe. Elles ont aussi une stagiaire à qui elles ont dit très rapidement que je devrais toucher avant elle, puisque c'était mon corps à moi :-)

Et surtout, c’est que ça me permet de planifier une naissance à la maison.
Cet accouchement j’en rêve, tout autant qu’il me fait peur, mais si je ne le fais pas, je le regretterai le reste de mes jours.

Pourquoi à la maison?
Pourquoi pas!
Je m’y sens bien plus en sécurité que nulle part ailleurs. Après avoir lu Ina May Gaskin et le chapitre sur le fait que le travail peut régresser en situation intimidante, j’ai aussi peur que d’entrer dans un hôpital fasse ralentir mon travail. J’y pense pi me semble que le cervix me jamme, imagine lorsque je serai en travail. Donc je n’ai pas l’intention d’y aller à moins d’un vrai besoin médical.

Les études ont prouvé à répétition qu’on accouchement bien supervisé à la maison est aussi, sinon plus sécuritaire. Et puis je crois tout à fait qu’il est beaucoup plus normal pour mon petit bébé de faire son entrée dans ce monde à la maison plutôt que dans l’endroit où l’on soigne les malades.

Pi coudonc, mes 2 grand-mères ont eu un total de 26 (ou plus?) enfants à la maison, alors pourquoi pas moi!

Mon chum était plutôt réticent au début. Il ne m’aurait pas empêché, mais chaque petit détail devenait une montagne. Puis il a regardé l’excellent film « The Business of Being Born » avec moi et une petite lumière a éclairé. Il a comprit mes motivations et m’aide maintenant à tout organiser pour que ça marche!

J’ai encore peur :
-que le travail décolle avant 37 semaines ou ne tarde trop... Dans ce cas, elles ne peuvent me laisser accoucher à la maison...
(Tarder est probablement plus plausible dans mon cas, je ne sais pas du tout pourquoi j’ai peur d’accoucher avant 37 semaines...)
-de complications quelconques qui pourraient m’empêcher de tenter cette naissance à la maison...
-de faire provoquer mon travail encore pour une raison ou une autre...
-les peurs normales d’une mère, que bébé ne soit pas en santé. Il faut les compter ses orteils là je crois :-)
-et par dessus tout de ne pas être capable de prendre les contractions et d’abandonner et d’aller à l’hôpital... (la chienne de ne pas être à la hauteur???)

3 comments:

Ysa_la_tite_mere said...

Je te souhaite vraiment un accouchement à la maison: c'est tellement magique. J'ai hâte de le vivre pour une seconde fois et ce serait franchement une petite catastrophe dans ma vie de devoir subir un accouchement en milieu hospitalier.

Petit Mouton on Etsy said...

Merci.

J'ai surtout cette vision de prendre ma douche et ensuite pouvoir cajoler notre petit bébé tout de suite, dans notre lit à nous et manger la bouffe que je veux :-)

Ysa_la_tite_mere said...

Je comprends! J'ai trouvé ça génial de me lever le lendemain de mon accouchement, après avoir passée la nuit avec bébé couchée entre moi et mon homme, et de me faire un bon café, de lire mon journal tranquille... Juste la vie qui continue, dans ce que ça a de plus simple et beau.